(English below)
L’existentialisme, c’est une philosophie de la liberté. On est, et survient le vertige devant les possibilités de ce que l’on peut faire de cette vie.
La science, c’est la logique de la contrainte. Ses lois imposent une vitesse au corps qui chute, un dosage précis des constituents qui le composent.
Le précipice n’a pas de fond, mais on n’y tombe que d’une seule manière.
Nous avons choisi de nous lancer dans le vide pour explorer les modalités de la chute. Emportés dans le mouvement, nous lançons nos sondes pour déterminer tous les paramètres de la trajectoire, connaître les propriétés de chaque particule qui nous fouette. Certains testent chaque volume de l’espace-temps dans l’espoir d’y trouver, un portail vers une autre localisation, un écho d’une nouvelle structure de la nature. Mais tous nous avons ces moments, où nous rangeons nos instruments et fermons les yeux pour se laisser aller contre l’air qui nous fouette le visage.
Autant apprécier le vol, si nul tarmac ne nous attend.
Existentialism is a philosophy of freedom. One is, then vertigo arises facing the possibilities of what one can do with this life.
Science is the logic of constraint. Its laws impose a speed on the falling body, a precise dosage of its constituents.
The precipice has no bottom, but one falls to it in only one way.
We have chosen to launch ourselves into the void to explore the modalities of the fall. Swept along in the motion, we launch our probes to determine all the parameters of the trajectory, to know the properties of each particle that whips us. Some test each volume of space-time in the hope of finding there, a portal to another location, an echo of a new structure of Nature. But all of us have these moments, when we put away our instruments, and close our eyes to let go against the air that whips our faces.
We might as well enjoy the flight, if no tarmac awaits us.